janvier 15

L’EXISTENCE DU MAL, ENNEMI DU SENS

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Avec cet épisode tragique qui semble mettre fin à l’aventure de Trump en politique américaine, l’occasion est belle de parler de l’égoïsme comme source du mal dans le monde. Tous les chercheurs de sens qui découvrent les signes laissés par Dieu, concluent à son existence dans l’univers, mais du même coup se butent à la question du mal. Est-ce possible qu’un Dieu ait créé un univers qui comporte l’existence du mal, de la souffrance, de la mort? Nous rencontrons ici la plus grande épreuve du chercheur de sens. Albert Camus devant le mal fait aux enfants qui meurent de la peste se révolte. Job ne comprend pas lui non plus mais ne laisse pas tomber Dieu. Il se résigne en disant que les motifs de Dieu le dépassent et son acceptation de ce mal mystérieux repose sur sa foi indéfectible. Thomas d’Aquin, pour sa part, dit que le mal n’est qu’une absence de bien et non une réalité en soi. Ma position est qu’on peut comprendre ce qui arrive dans l’univers ou en tous cas l’intuitionner. Nous avons montré que le Dieu cosmique est incarné dans l’univers matériel, dans le monde physique et que, par là, son être Infini pénètre dans une réalité de finitude, de dualité, de corruption, de division et de mort. Le Dieu cosmique, Un et Infini en lui-même, se glisse dans un monde corruptible et doit donc S’INVOLUER, se rapetisser pour le faire, participer à la bataille universelle qui nait de l’existence du multiple. (C’est l’idée de chute originelle dans de multiples religions). Puis  il entreprend son évolution, sa remontée, son retour vers l’unité à travers ce nouveau monde de l’espace et du temps. L’entrée dans la matière donne une lourdeur à sa Présence désormais matérialisée dans la conscience de l’humain. Dieu s’endort dans l’humain, hypnotisé et tourné vers tout ce qui n’est pas lui dans le monde du deux. Il oublie qu’il est l’infini et se prend pour un ego fini en conflit de subsistance avec tout ce qui n’est pas lui. Il se donne une identité, une personnalité, en s’opposant aux autres et en se distinguant d’eux. Les conflits naissent alors inévitablement  et s’expliquent par le désir de chacun de sauver sa peau dans le champs de bataille de la multiplicité (struggle for life). Ainsi, l’humain peut participer à l’apparition du mal, des guerres et des conflits, par jalousie, ambition, désir et soif de pouvoir, etc…. Heureusement, au cours de son évolution personnelle, l’humain finit souvent par se retourner vers lui-même dans la douleur et le remord, pour s’introspecter, et découvrir que son identité, son ego, n’a pas de consistance et que ce qu’il est fondamentalement est la Présence même du Dieu incarné en lui comme en toute la nature. À partir de là, connecté pour la première fois à son centre divin plein d’Etre, d’Amour et de Compassion, en marche vers l’Un, l’humain contribue à la remontée de Dieu vers sa gloire et son unité, sa splendeur et sa perfection.

Dans ce scénario, le mal vient bien de Dieu comme une réalité inévitable dans son désir de chuter dans le monde du deux avec une intention d’amour et de partage. L’ humain collabore alors  à ce mal dans le monde mais sans culpabilité. Et on peut dire: « pardonnons-lui car il ne sait pas ce qu’il fait » tant que sa conscience ne s’est pas retournée vers l’intérieur et qu’il n’a pas trouvé encore le Royaume. Une fois ce Royaume découvert en lui, son rôle devient de participer à la remontée du monde vers la Beauté, l’Unité et l’Infini. Souhaitons cette découverte du Royaume au président sortant des États-Unis.


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Marcel Lefebvre

Publicitaire, scénariste, compositeur, réalisateur et metteur en scène, Marcel Lefebvre, aussi philosophe, est surtout connu comme parolier. Il a d'ailleurs reçu le prix Luc Plamondon en 2007. On lui doit certaines chansons les plus connues du Québec, "Chante-la ta chanson" brille au Panthéon des auteurs-compositeurs du Canada. Il a écrit également quatre romans historiques et plusieurs scénarios de films.

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