LA PLEINE PRÉSENCE
Parlant de la pleine présence, beaucoup diront que nous sommes toujours conscients de quelque chose, toujours présents à quelque chose, du moins en état de veille. Cela est sans effort, parfaitement naturel. La conscience est toujours là, d’accord, mais s’agit-il de la PLEINE présence? Autrement dit, sommes-nous toujours là, toujours conscients de notre conscience qui regarde les choses. La pleine présence implique la conscience de la conscience, la conscience du sujet qui regarde. Quand nous regardons une émission de télé captivante par exemple, nous sommes comme avalés par elle et nous en oublions notre propre présence comme sujet. En réalité quelque chose à l’extérieur de nous-mêmes nous avale, nous sommes captifs de l’émission de télé. Cela n’est pas de la pleine présence car le sujet n’est plus là, nous ne sommes plus là, notre Soi est absent. Georges Gurdjieff avait une phrase magnifique pour dire cela:
« LA VIE N’EST RÉELLE QUE LORSQUE JE SUIS »
Cette Conscience qui est en nous, ce sujet, ce Soi, on le sait aujourd’hui, déborde le cerveau, qui n’en capte, comme le ferait un récepteur radio, que ce qui est nécessaire à la vie quotidienne. La pleine présence c’est quand nous le sujet, nous sommes là, accompagnant notre regard sur les choses. Cela implique une sorte de retournement vers la source du regard, le Soi de la conscience. Ce Soi est un, autrement dit, il n’y en a qu’un. C’est le Je de l’univers que nous partageons avec tout dans l’univers. Pourquoi n’y en a-t-il qu’un? Ce Je n’a pas de forme, donc pas de parties et n’est donc pas divisible. Du fait, il n’est pas corruptible. Il est donc éternel, immortel. Et c’est en Lui qu’avec tous mes semblables je ne forme qu’une seule chose. Je crois personnellement que ce Soi, ce sujet de l’univers est le Dieu cosmique incarné. Il est le Dieu des boudhistes et le Père dont parle Ieshoua. Toutes les grandes voies spirituelles disent la même chose. Pour trouver le Dieu cosmique, il faut se retourner. Ieshoua lui-même disait « Téchouva » en hébreux qui veut dire « retourne-toi ». Dans ce retournement se produit la seconde naissance, celle qui nous baptise et nous fait Fils du Dieu créateur de l’univers. Einstein disait: « Ce qui est le plus étonnant, c’est qu’il y est quelque chose plutôt que rien ». Personnellement, j’ajouterais que ce qui est encore plus étonnant c’est que je sois là pour savoir qu’il y a quelque chose plutôt que rien. La pleine présence m’élève au rang de participant de la divinité cosmique.