« À longtemps regarder la mer, on se fait un horizon de l’âme. » (Gilles Vignault, L’armoire des jours, Nouvelles éditions de l’arc, 1998, p.18.
« Dans la partie invisible, inquantifiable de l’Univers, il y a une présence, une essence, un être, qui, lui, aurait un ordre intérieur et un axe, une direction. Ma quête, c’est de trouver cette direction, et ce, en lien avec l’homme, avec ses erreurs, ses déchets, ses merveilles. Quelque chose de spirituel dont je ne sais pas grand-chose. Corrélation avec la matière noire qu’on n’arrive pas à voir dans l’Univers. Des invisibilités qu’on sent, qu’on sait qu’elles existent, mais qu’on ne peut expliquer. »… « le seul fait qu’on ait appelé quelque chose Dieu, Allah, Bouddha, Yahvé, le Grand Esprit ou autre… on l’a fait exister. Maintenant, on est pris avec! Il faut jouer avec! »…« Ce qu’il y a de plus caché chez moi, c’est probablement le sens du sacré, c’est la foi, la foi qu’on a dans les autres, c’est la foi horizontale, et la foi verticale, la foi en d’autres choses. Ce qu’il y a de caché chez moi, c’est la prière. Prier, c’est de bonne santé dans la pratique, dans l’ordinaire […]. » Vigneault, un pays intérieur, Novalis, 2012, p. 5…« Chacun dit sa messe à sa façon, selon son propre rituel et son sens du sacré. Et son goût pour la cérémonie. Au jour de la semaine dont il fait son dimanche3. »( L’armoire des jours, Nouvelles éditions de l’arc, 1998, p.10.)
Sur le chemin montant qui menait jusqu’à vous
J’ai changé de bâton, j’ai changé de semelles
Et quand je m’attardais assis près des margelles,
Le pèlerin en moi restait debout.
Et j’en connais le bout mais jamais la distance
Qu’il me reste à courir… Au loin, on voit que dansent
Les ombres d’amis qui n’en sont point revenus!