avril 23

Retourne-toi et deviens Dieu

Non-classé

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Le Dieu cosmique d’Einstein et de Spinoza est par définition un Dieu incarné. Pour découvrir ce Dieu cosmique en soi, il faut dépasser l’ego, naître une seconde fois en tournant le regard vers l’intérieur. L’ego, vous savez, c’est ce petit moi qui se croit opposé à tous les autres parce qu’il vit dans un corps distinct, dans une personnalité différente et faite de souvenirs du passé, celui qui vit dans un monde ou le combat pour le plus fort est la loi. Ce petit moi travaille à se protéger des coups durs de la vie,  à éviter tous les dangers, à s’assurer une existence confortable, sans troubles, sans péripéties, sans risque et sans audace grâce à l’argent et le pouvoir…. En fait, cet ego cherche la sécurité et la reconnaissance parce qu’il a peur. Et c’est bien normal car il se voit vieillir et sait qu’il va mourir, toute matière finissant par se décomposer. Alors il s’illusionne en devenant le plus riche possible, le plus connu, le plus puissant, mais au fond de lui, il sait très bien qu’il n’échappera pas à la mort qui l’attend au bout de sa route. L’ ego est malheureux parce qu’il aspire à l’éternité et l’infini mais sait qu’il n’est que du vent et ne durera pas. 

Cessez de s’identifier à ce petit moi se produit généralement dans une expérience d’illumination et d’éveil à l’occasion d’une crise existentielle ou de son équivalent. Soudain on lâche prise, on accepte la mort contre laquelle on luttait par tous les moyens. En fait on dit oui à la vie (avec la mort dedans), on prononce le oui sacré à la Vie, pour la première fois, c’est-à-dire qu’on passe au-delà du bien et du mal. On tombe en amour avec la destinée humaine. C’est l’ amor fati dont nous parlait Nietzsche, l’amour du destin. Cet amour nous fait embrasser tous les contraires de l’existence. Commence alors la naissance au Soi, cette conscience que cachait l’ego et qui ne vit que dans le moment présent. Le retour sur Soi nous fait découvrir peu à peu notre Présence derrière l’ego, comme un deuxième étage de notre conscience. Ce deuxième étage, c’est lui qui dit « je sais » quand on dit, par exemple en méditant,« Je suis et… je le sais ». C’est le témoin éternel, immobile, de toute notre existence dans le monde et à intérieure de nous (les émotions). Le Soi c’est aussi ce ressenti de la grande Vie au fond de notre être, cette force qui donne aux arbres la capacité de soulever vers le ciel des tonnes de bois, cette force qui a jailli dans l’univers et particulièrement en Soi comme un geyser puissant qui fait battre notre coeur pendant une centaine d’années. Bergson l’appelait « Élan vital » et le comparait au jet d’une fontaine. Nietzsche l’appelait « Volonté de puissance », cette force créatrice de chaos et de tout ce qui mérite de revenir éternellement (Nietzsche croyait à l’Éternel retour _ sa façon de nommer Dieu, le vrai, pas celui qu’il a déclaré mort et que véhiculaient les traditions). On découvre donc avec la plupart des grands sages de l’histoire humaine, en faisant retour sur soi,  que nous sommes cette Présence ouverte à l’univers, l’Oeil de l’univers. Cet Oeil est un seul et le même, car il n’a pas de partie. Il est éternel et infini également. On découvre donc  que c’est Soi-même qui est présent dans tout l’univers et dans toute l’humanité. Tous les humains participent de ce grand Soi, à ce Dieu cosmique,  à cette grande Vie créatrice, à cet Élan vital inouï. Il est facile de comprendre que c’est ce Soi, au-delà de l’ego, qui seul peut fonder la réconciliation de tous les humains et de ceux-ci avec la nature. Car non seulement il est Conscience mais Force créatrice et organisatrice fondamentale. La nouvelle spiritualité du XXIéme siècle c’est sur cette Force organisatrice qu’est la Vie et le Soi qu’elle peut se fonder, se construire. C’est dans sa fréquentation que nous trouverons la force de chaos, de création et d’Art qui nous permettra d’inventer une Nouvelle Terre, de marcher vers l’unité et la paix, de même que vers le respect de la splendide nature. Dans le Soi, nous savons tous et toutes que nous ne formons qu’une seule grande famille divine, habitant la même maison.

Le Dieu cosmique d’Einstein et de Spinoza est par définition un Dieu incarné. Pour découvrir ce Dieu cosmique en soi, il faut dépasser l’ego, naître une seconde fois en tournant le regard vers l’intérieur. L’ego, vous savez, ce petit moi qui se croit opposé à tous les autres parce qu’il vit dans un corps distinct, dans une personnalité différente et faite de souvenirs, celui qui vit dans un monde ou le combat pour le plus fort est la loi. Ce petit moi travaille à se protéger des coups durs de la vie,  à éviter tous les dangers, à s’assurer une existence confortable, sans troubles, sans péripéties, sans risque et sans audace grâce à l’argent et le pouvoir…. En fait, cet ego cherche la sécurité et la reconnaissance parce qu’il a peur. Et c’est bien normal car il se voit vieillir et sait qu’il va mourir, toute matière finissant par se décomposer. Alors il s’illusionne en devenant le plus riche possible, le plus connu, le plus puissant, mais au fond de lui, il sait très bien qu’il n’échappera pas à la mort qui l’attend au bout de sa route. L’ ego est malheureux parce qu’il aspire à l’éternité et l’infini mais sait qu’il n’est que du vent et ne durera pas. 

Cessez de s’identifier à ce petit moi se produit généralement dans une expérience d’illumination et d’éveil à l’occasion d’une crise existentielle ou de son équivalent. Soudain on lâche prise, on accepte la mort contre laquelle on luttait par tous les moyens, en fait on dit oui à la vie (avec la mort dedans), on prononce le oui sacré à la Vie, pour la première fois, c’est-à-dire qu’on passe au-delà du bien et du mal. On tombe en amour avec la destinée humaine. C’est l’ amor fati dont nous parlait Nietzsche, l’amour du destin. Cet amour nous fait embrasser tous les contraires de l’existence. Commence alors la naissance au Soi, cette conscience que cachait l’ego et qui ne vit que dans le moment présent. Le retour sur Soi nous fait découvrir peu à peu notre Présence derrière l’ego, comme un deuxième étage de notre conscience. Ce deuxième étage, c’est lui qui dit « je sais » quand on dit, par exemple en méditant,« Je suis et… je le sais ». C’est le témoin éternel, immobile, de toute notre existence dans le monde et à intérieure de nous (les émotions). Le Soi c’est aussi ce ressenti de la grande Vie au fond de notre être, cette force qui donne aux arbres la capacité de soulever vers le ciel des tonnes de bois, cette force qui a jailli dans l’univers et particulièrement en Soi comme un geyser puissant qui fait battre notre coeur pendant une centaine d’années. Bergson l’appelait « Élan vital » et le comparait au jet d’une fontaine. Nietzsche l’appelait « Volonté de puissance », cette force créatrice de chaos et de tout ce qui mérite de revenir éternellement (Nietzsche croyait à l’Éternel retour _ sa façon de nommer Dieu, le vrai, pas celui qu’il a déclaré mort et que véhiculaient les traditions). On découvre donc avec la plupart des grands sages de l’histoire humaine, en faisant retour sur soi,  que nous sommes cette Présence ouverte à l’univers, l’Oeil de l’univers. Cet Oeil est un seul et le même, car il n’a pas de partie. On découvre donc  que c’est Soi-même qui est présent dans tout l’univers et dans toute l’humanité. Tous les humains participent de ce grand Soi, à cette grande Vie créatrice, à cet Élan vital inouï. Il est facile de comprendre que c’est ce Soi, au-delà de l’ego, qui seul peut fonder la réconciliation de tous les humains et de ceux-ci avec la nature. Car non seulement il est Conscience mais Force créatrice fondamentale. La nouvelle spiritualité du XXIéme siècle c’est sur cette Force organisatrice qu’est la Vie et le Soi qu’elle peut se fonder, se construire. C’est dans sa fréquentation que nous trouverons la force de chaos, de création et d’Art qui nous permettra d’inventer une Nouvelle Terre, de marcher vers l’unité et la paix, de même que vers le respect de la splendide nature. Dans le Soi, nous savons tous et toutes que nous ne formons qu’une grande famille divine, habitant la même maison.


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Marcel Lefebvre

Publicitaire, scénariste, compositeur, réalisateur et metteur en scène, Marcel Lefebvre, aussi philosophe, est surtout connu comme parolier. Il a d'ailleurs reçu le prix Luc Plamondon en 2007. On lui doit certaines chansons les plus connues du Québec, "Chante-la ta chanson" brille au Panthéon des auteurs-compositeurs du Canada. Il a écrit également quatre romans historiques et plusieurs scénarios de films.

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