LA MUSIQUE SIGNE DU DIEU COSMIQUE
Il y a dans la musique quelque chose qui la dépasse infiniment. Elle est comme l’expression sacrée de la présence divine dans l’univers. Depuis la première particule, l’univers est informé par ses lois de ce qu’il doit être et devenir. C’est ce qu’on découvert les astrophysiciens et les biologistes. La musique, elle, exprime ces lois naturelles de la façon la plus belle qui soit. Elle permet à la structure du cosmos de venir toucher l’intimité de ce que nous appelons notre coeur. Elle parle à tous par son langage universel. Les lois de l’harmonie habite le monde dans la physique même des sons. Une note « do » contient toutes ses harmoniques qui seront développées dans la cadence de la composition. Elle ressemble en cela à la couleur du peintre, qui, elle-aussi obéit à des lois de complémentarité et d’harmonie. Le contrepoint de Bach est inscrit dans la physique des sons, comme la « tonique » allume la couleur par son contraste et son opposition à la « dominante » d’un tableau. Pas étonnant que Hubert Reeves (ce savant qui ne parle de divinité qu’en dehors du champs scientifique) affirme trouver le sacrée dans la musique et considère les salles de concert comme ses cathédrales. Voici ce qu’il dit à ce propos: « La musique nous donne accès au coeur du monde. Quand j’écoute Mozart, Shubert ou Wagner, je sens monter en moi un irrésistible sentiment d’exaltation et de reconnaissance pour l’univers qui a engendré la vie et la musique » »
Pas étonnant que Einstein lui-même ait été un musicien de talent et de formation. Peu savent qu’il était pianiste et violoniste de bon calibre. Voici ce qu’il dit de toute son oeuvre de génie astro-physicien:
« Cela m’est venu par intuition, et la musique était la force conductrice de cette intuition. Ma découverte était le résultat de la perception musicale ».
Je terminerai ce billet par une autre phrase de Hubert Reeves qui dit, bien mieux que moi, à quel point la musique est un chemin en ligne droite vers le Dieu cosmique incarné dans le monde:
« Quand j’écoute du Mozart il monte en moi un sentiment qu’il y a quelque chose de plus que le hasard. »