UN NOUVEAU REGARD: LA PHYSIQUE QUANTIQUE
Ne craignez rien, je ne vais pas vous assommer avec une explication de la physique quantique! Je n’en connais d’ailleurs que les grandes expériences et les principales conclusions. Ce qui m’intéresse dans cette discipline, c’est la « mutation du regard » qu’elle propose sur le cosmos. On sait tous que cette physique est celle de l’infiniment petit alors que l’ancienne s’occupait des lois de l’infiniment grand dans l’univers. Dans la physique quantique, on a découvert que les particules élémentaires de la matière existaient sous deux formes: soit comme des particules, soit comme des ondes. On parle alors de « quanta » ou de petits paquets d’énergie. Ces petits paquets d’ondes ne ne transforment en particules que par l’intervention de l’observateur, autrement dit, seulement si quelqu’un cherche à les localiser? Ces paquets d’ondes très petits véhiculent déjà une forme d’intelligence; ce sont des ondes qui observent leur environnement, ont une mémoire et font des choix. C’est dire que les quanta manifestent déjà les traits d’une certaine forme de conscience. Teilhard de Chardin disait, quant à lui, que les particules élémentaires avaient « un dedans et un dehors », » une intériorité et une extériorité », une spiritualité et une matérialité. Heisenberg a montré qu’on ne peut connaître en même temps la localisation d’une particule et son mouvement, sa vitesse. Ainsi, la physique quantique devient une science des possibilités à cause même de ce « principe d’incertitude » comme l’a nommé Heisenberg. Cela met fin à l’ancienne vision déterministe et mécanique du monde et de l’homme instaurée depuis René Descartes. L’expérience a montré que deux particules de lumière (photons) par exemple, que l’on sépare, peuvent communiquer à de très grandes distances et à des vitesses dépassant la vitesse de la lumière. Or, comme cette vitesse de la lumière est la plus grande qui soit dans le monde matériel, la physique quantique ouvre donc, par cette expérience, dite de non-localité, un nouvel horizon d’explication d’ordre spirituel de la matière. L’idée de cette recherche que nous menons et qui parle d’un Dieu cosmique présent dans son univers reçoit ici une confirmation d’ordre expérimental et scientifique plutôt éblouissante. On voit aussi que les particules élémentaires apparaissent unifiées dans un Tout qui permet leur communication, leur vie relationnelle. La science nous dit qu’il existe un « Champs primordial » qui rend possible les relations d’une particule à une autre et que ce champs serait d’ordre spirituel. Pourrait-on ajouter que le Dieu cosmique est déjà présent et à l’oeuvre, incarné dans la toute première particule de l’univers?
«…. C’est sans doute, là aussi, une porte ouverte sur un autre niveau de réalité et sur une conception spiritualiste de la matière… » (Grishska Bogdanov, cité par Jean Proulx, idem, p. 92)