CE CERVEAU QUI NOUS FAIT DES OEILLÈRES
La croyance de la science matérialiste qui considère qu’il n’y a que de la matière dans l’univers éprouve depuis longtemps des difficultés quand elle aborde les questions de la conscience. Jusqu’ici on s’est accoutumé à dire (sans preuve) que le cerveau crée la conscience comme le foie produit la bile. Or, en ce domaine de la science comme dans plusieurs autres, toutes les frontières éclatent: un changement majeur de paradigme est en cours. L’observation de phénomènes nouveaux obligent ici la science à s’ouvrir à une réalité spirituelle qui l’envahit de partout. Ainsi, Mario Beauregard, PHD en neurosciences de même que Ben Alexander, neurochirurgien, en arrivent tous deux à affirmer que, non seulement le cerveau ne crée pas la conscience, mais que celle-ci le déborde de partout. Le cerveau selon eux agit beaucoup plus comme un syntoniseur d’ondes radio qui se limite à capter ce que sa constitution physique lui permet de faire. Et la conscience alors est vue comme une réalité spirituelle dépassant le cadre bio-physique du cerveau, permettant l’étude des phénomènes de plus en plus avérés comme les expérience de mort imminente, de télépathie, d’expériences mystiques, et de beaucoup d’autres phénomènes jusqu’ ici cantonné dans le paranormal. On rejoint ici la physique quantique qui ouvre en même temps l’esprit des chercheurs à un « champs primordial qu’il faut bien dire d’ordre spirituel » comme champs universel qui fonde tout le reste. La Conscience ici apparaît comme infiniment plus large et plus relationnelle. Le cerveau limitatif constituerait alors comme des oeillères à cette présence spirituelle universelle et liante de tout ce qui existe. Dans notre quête de sens, l’antique volonté de réduire la conscience à une sorte d’épiphénomène, comme la bile le serait pour le foie, ne tient plus la route. Une fois de plus, c’est la science elle-même qui nous offre un signe de dépassement nécessaire de son matérialisme scientifique étroit et, par conséquent, nous aide à poser l’existence de l’âme et celle de l’infinité qui la fonde. Un argument de plus pour l’option que nous avons choisi en répondant au pari de Pascal au départ de cette recherche. Le post-matérialisme en science rejoint aujourd’hui la question spirituelle de l’âme, réalité qui dépasse la matière et le corps.
« Je fais l’hypothèse que le néocortex joue le rôle prédominant dans la quantité et le type de conscience qui est filtré de l’Esprit Collectif. Sa fonction de filtration consiste à limiter et à réduire, ne laissant passer ainsi qu’un filet de conscience qui devient notre perception du monde autour de nous ». (Voyage d’un neurochirurgien au coeur de la conscience, Ében Alexander, Guy Trédaniel, p. 111)