LA BEAUTÉ DU MONDE

LA BEAUTÉ DU MONDE COMME SIGNE

Ce cosmos, habité par le divin et réglé avec minutie tout au long de son évolution comme s’il savait que la conscience réflexive allait venir, semble avoir préparé pour celle-ci un spectacle d’une beauté inouïe qui constitue un signe positif de plus dans notre quête. Cette grande manifestation artistique de l’univers fait corps avec sa structure mathématique déjà perçue par les hommes de sciences. Pour Thomas d’Aquin, la preuve par excellence de l’existence de Dieu est celle qui passe par cette beauté du monde. Einstein ne dit pas autre chose. Sans doute parce qu’elle parle à l’homme entier, autant à sa raison qu’à son coeur, cette splendeur du monde est le meilleur messager divin. Chaque cristal de neige est en soi une merveille géométrique unique, chaque coucher de soleil nous émeut par sa beauté infiniment répétée et pourtant jamais pareille. Et que dire de toutes ces régularités, ces échos logiques et élégants qui président à la formation des plantes et de la plupart des phénomènes naturels: spirales, arbres, fractals, étoiles, vagues, dunes, enroulements, etc… Platon appelait ces formes « Idéales » pour faire allusion à leur perfection. Pythagore en son époque connaissait le nombre d’or qui préside à l’harmonie dans la nature comme dans l’art.  La suite de Fibonaci semble avoir inspirée toutes les spirales, des coquillages jusqu’au coeur des fleurs. Enfin, comme pour dire la vérité profonde de cette quête de beauté dans la nature, Gaudi a construit la Sagrada Familia à Barcelone en s’inspirant de formes naturelles parfaites pour élaborer ses multiples tourelles, décorations et fioritures de pierre et pour en faire une ode à la gloire de Dieu s’élevant vers le ciel comme un Alléluia. On peut dire un grand Oui au pari de Blaise Pascal si on ajoute à tout cela la beauté et l’harmonie du corps humain que Da Vinci a cherché à démontrer. Partout dans l’espace du vivant on retrouve les traces de l’accord et de l’harmonique, comme des millions de surprises divines qui  se servent des maladresses du hasard pour s’épanouir par opposition dans la plus gracieuse des gestuelles. En pénétrant enfin dans l’univers culturels des consciences réflexives, on peut affirmer que la beauté de l’évolution atteint des sommets: Requiem de Mozart et fugues de Bach en passant par Satie… et aussi toutes ces grandes oeuvres littéraires qui arrivent presqu’à dire l’indicible. Les larmes montent aux yeux de tous ceux et celles dont l’âme n’est pas morte. L’âme s’apaise devant tant de beauté qui nous confirme mieux que toutes les preuves qu’un Dieu cosmique et sensible préside à l’univers et au coeur de l’humain. Oui, Dieu existe. La splendeur du monde en témoigne.